Des avancées pour le quartier de Nod Huel

La requalification du quartier de Nod Huel est un projet de longue date à Lannion. Ce site présente en effet des enjeux stratégiques (entrée de ville, zone commerciale, espace naturel avec des boisements et une zone humide), mais aussi des contraintes fortes (submersion marine et pollution due à une ancienne usine à gaz). Les premières études datent de 2005, elles ont été relancées en début de mandat en y intégrant la construction d'un quatrième pont sur le Léguer. Entre temps, le projet de pont a été abandonné, Anthénéa s'est implantée sur le site, la végétation a repris ses droits sur la friche industrielle...

Reloger trois locataires

« La Ville est propriétaire de certaines parcelles foncières, via l’Établissement Foncier de Bretagne (EPFB). La convention avec l’EPFB arrive à échéance en juin 2026 : il est donc urgent d’aller au bout des termes de la convention », explique Paul Le Bihan. Cela concerne notamment un îlot au sud de Nod Huel, avec trois locataires à bail précaire (Amisep, AGT Kermeur, Protection Civile). « Nous avons rencontré ces locataires ainsi que tous les professionnels de la zone pour leur présenter les étapes à suivre. En premier lieu, il nous faut libérer les locaux de l’îlot sud d’ici à l’automne, qui seront démolis pour réaliser les derniers diagnostics« , précise Corentin Le Toullec, chargé d’opérations d’aménagement, recruté pour finaliser le projet de Nod Huel (poste financé par la Banque des Territoires). « Avec Lannion-Trégor Communauté, nous allons accompagner ces locataires afin de trouver une solution de relogement », ajoute Corentin Le Toullec.

Projet optimisé pour l’été 2026

« Aujourd’hui, on est assez libre sur le projet qui sera proposé », note Françoise Le Men, adjointe à l’urbanisme. « Notre but est d’accompagner le développement économique de Nod Huel, de faire en sorte que les commerçants qui y sont installés puissent y rester, tout en requalifiant cet espace. » Concernant la possible installation du Carré Magique sur ce secteur, « une étude est en cours, nous créons les conditions pour pouvoir potentiellement accueillir cet établissement à Nod Huel », précise Corentin Le Toullec. Sans remettre en cause les études et orientations déjà établies, Corentin Le Toullec va proposer un projet optimisé : « On ne part pas d’une feuille blanche. On réfléchit à y intégrer du logement. Le volet biodiversité et la liaison avec le parc Sainte-Anne, tout proche, sont aussi un nouvel enjeu pour le projet. » En effet, au fil des années, toute une végétation s’est installée à Nod Huel, renforçant la biodiversité sur le site. L’objectif est de pouvoir présenter, à l’été 2026, un plan-guide finalisé avec un montage juridique et financier du projet.